Matériaux pour " Plus blanc que blanc ? "

Formes perverties d'anti-capitalisme et éléments de l'antisémitisme

Le texte « Plus blanc que blanc ? Révolte et antisémitisme », paru dans le premier numéro de stoff, est en partie un dialogue critique avec ce qui suit. Il s'agit d'une traduction française du neuvième chapitre du livre de Werner Bonefeld, /Critical theory and the critique of political economy: On subversion and negative reason/ (Bloomsbury, 2014). Ce chapitre propose une réflexion sur l'antisémitisme dans certaines sociétés contemporaines. L'antisémitisme y est conçu comme une « théologie » personnifiante de l'anti-capitalisme ; il constituerait donc une « critique envoûtée » des rapports sociaux capitalistes. Les réflexions de Bonefeld prolongent celles d'Adorno et de Horkheimer sur l'antisémitisme afin de proposer une analyse de la « domination abstraite » du capital, de l'anti-impérialisme et du nationalisme.

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par Werner Bonefeld

traduit de l'anglais

par Léa Nicolas-Teboul

Les Noirs sont antisémites parce qu’ils sont antiblancs

À partir de 1966, le magazine nationaliste noir états-unien Liberator publia une série d’articles autour du « sémitisme dans le ghetto noir ». En raison du caractère antisémite de ces textes, et en particulier celui d’Eddie Ellis, les écrivains James Baldwin et Ossie Davis décidèrent de mettre fin à leur collaboration avec Liberator. Le quotidien The New York Times a alors proposé à Baldwin de rédiger un article sur l’antisémitisme parmi les Afro-américains. Le texte qui suit, dont un camarade a proposé une nouvelle traduction, est le résultat de cette commande, initialement publiée dans le New York Times du 9 avril 1967.

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par James Baldwin

traduit de l'anglais

par Julien Guazzini

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